Les pays anglo-saxons ont redécouvert dans les années 80, les travaux d’un ingénieur agricole français des années 1950, André Pochon.
Au travers de son livre “La productivité de l’herbe”, André Voisin synthétise ses recherches sur l’élevage d’herbivore au pâturage. Cet ouvrage fut peu diffusé pendant les “Trentes glorieuses” qui insufflaient un vent de productivisme à base de chimie et de mécanisation, loin de la base herbe.
Ce sont les néo-zélandais qui sont à l’origine du perfectionnement de ces techniques au travers des “Arangi trailers”, essais de grandes ampleurs. Des systèmes de production performants ont ainsi pu voir le jour avec cet objectif de produire plus avec le moins possible, tout en se calant sur les cycles naturels des animaux et des prairies.
Le cycle de la prairie est la colonne vertébrale de ces systèmes low-tech, sans bâtiment, sans tracteur et sans chimie. Il guide la planification de la production, afin de profiter au maximum de la pousse de l’herbe, car sans herbe pas de production.
Certains systèmes mis en place permettent le maintien de l’élevage bovin dans des zones géographiques où les conditions sèches ne permettent de valoriser que 4 mois de pousse de l’herbe au printemps.
Les éleveurs laitiers se sont aussi intéressés à cette technique de production par le pâturage.
*Pâturage tournant dynamique : l’idée qui consiste à faire tourner les troupeaux sur des aires de pâturages en alternance pour laisser le temps à l’herbe de repousser au lieu de laisser le troupeau sur la même période en continu.